Petit historique sur les origines du Saint-Denisien

Par Aurel Painchaud
Administrateur du Journal Le Saint-Denisien

On a emménagé à Saint-Denis en fin d’année 1984. Après quelque temps consacrés à nous installer, famille, école, activités et repères divers, et ayant de tout temps été motivé et impliqué au niveau social, je me suis intéressé aux différents regrouements actifs opérant dans la municipalité. Comme pour favoriser l’épanouissement de mes enfants en bas âge, le comité des loisirs a retenur mon attention. Bonne décision, les membres de ce groupe, à ce moment-là menaient des projets dans plusieurs domaines, un peu comme ça se produit quand on se retrouve dans un tournant.

Nous étions dans le cheminement des années ’85-89, cette dernière année marquant la naissance du journal. Bon nombre d’idées nouvelles et très progressistes s’annonçaient, avec une certaine détermination de les réaliser. Parmi ces projets se trouvait un énoncé qui revenait souvent : le besoin pressant d’un journal local. Celui qui manifestait le plus d’intérêt se nommait Marcel Rousseau. Devant son argumentation insistante, il fut proposé de former une équipe de 4 personnes pour traiter le sujet et j’étais du nombre. En peu de temps, à travers nos échanges, il fut établi que le besoin était bien réel et de là le projet allait se matérialiser. Les réalités justifiant cette démarche nous ont semblées très évidentes. Brève énumération :

• la municipalité est composée de 6 entités, 5 lacs et le village, et peu de liens entre tout ce monde ;
• l’arrivée de nouvelles familles avec de jeunes enfants et besoin d’activités ;
• école en fin de vie et grand besoin de nouveaux locaux scolaires ;
• besoin de maison pour les jeunes ;
• stoppage de livraison de quantité industrielle de déchets américains au dépotoir, polluant notre environnement ;
• comité d’embellissement pour amener un peu de beauté et d’attraits ;
• transformation de la vieille école en centre communautaire ;
• etc…

Au cours de l’automne ’88, les démarches allaient bon train, de sorte qu’à l’hiver ’89, le journal deviendrait un élément central de notre réalité. La volonté était d’informer, rassembler, stimuler, motiver et développer un certain sentiment d’appartenance commun dans la population. Les premières parutions virent le jour, d’abord une feuille recto-verso, puis 2 dactylographiées, brochées dans un coin, puis 3, etc… La distribution se faisait bénévolement dans les boîtes aux lettres, en quantité limitée. Puis, voyant que tout cela prenait de l’ampleur, Michel Bibeau, qui opérait une imprimerie, s’est joint à l’équipe pour le montage et l’impression. Son implication sans relâche pendant de nombreuses années mérite d’être signalée. Sans sa participation, je crois que le projet n’aurait pas fait long feu. Dès le départ, la population a manifesté un grand intérêt. Conséquemment, la municipalité a progressivement accepté d’accorder une aide financière pour le matériel de base. Tout se faisait bénévolement, pas de technologie, pas d’internet, pas de vidéo-conférence… Après un certain temps, le format fut transformé pour une formule cahier avec offre de publicités pour nos commerçants. Le nom retenu fut : LE SAINT-DENISIEN.

Évidemment, beaucoup de détails pourraient se greffer à ce bref historique. Par contre, je crois que ce qu’il faut retenir, c’est que LE SAINT-DENISIEN a passé à travers une panoplie de réalités humaines, économiques, politiques et autres. Après 35 années de vie très active, il est toujours aussi populaire. C’est certainement le résultat d’une énergie inépuisable, injectée par un nombre incalculable de bénévoles qui ont su le garder vivant, intéressant et à la portée de tous.