La coupe Stanley était de passage à Saint-Denis-de-Brompton
04 septembre 2024Après avoir voyagé à Tampere en Finlande avec Aleksander Barkov, à Linköping en Suède avec le dé- fenseur Gustav Forsling, dans la réserve Ohsweken en Ontario où a grandi Brandon Montour , à Milwaukee avec le DG Bill Zito, à St. Louis avec Matthew Tkachuk, au New Jersey, puis à Saint-Léonard la veille, la Coupe Stanley a finalement atterri dans le décor enchanteur du lac Brompton, jeudi le 22 août en après-midi.
L’enfant prodige des Cantons-de-l’Est Sylvain Lefebvre, entraîneur adjoint chez les Panthers de la Floride, y a rapporté le célèbre trophée emblématique trois décennies après sa conquête de 1996 à titre de défenseur avec l’Avalanche du Colorado.
L’ancien entraîneur en chef du club-école du Canadien à Hamilton, puis à Laval, était radieux à son arrivée avec la Coupe à la Brasserie du lac Brompton, devant un public conquis. Il le lui a bien rendu en étant d’une grande générosité envers les gens et les médias sur place.
« Richmond est ma ville natale, mais j’ai passé les 25-26 dernières années au lac Brompton, a lancé Lefebvre, 56 ans. C’était important pour moi de redonner à la communauté, et je demande aux gens s’ils veulent faire un petit don pour l’aréna local Le Stardien [fermé depuis 2022]**. »
L’ancien défenseur du Canadien, des Maple Leafs et de l’Avalanche aura donc remporté la Coupe Stanley comme joueur, puis comme entraîneur.
« Ce sont des feelings différents, évidemment. Comme joueur, tu peux te donner corps et âme et faire la différence sur la glace. C’est plus stressant comme entraîneur parce que tu ne contrôles pas ce qui se passe sur la glace. Mais gagner et voir les joueurs en synchronicité, c’est très satisfaisant », dit-il.
En poste depuis 2022, Sylvain Lefebvre est chargé des défenseurs et des situations en infériorité numérique. Les Panthers, finalistes la saison précédente, ont terminé au deuxième rang à ce chapitre en séries éliminatoires, avec un taux de succès de 88 %, et l’équipe a accordé 2,58 buts en moyenne par match, pour le troisième rang chez les clubs ayant franchi le premier tour.
« Je suis vraiment fier du travail accompli. On dit souvent que les défensives gagnent les championnats. Remporter le dernier match 2-1, avoir une défensive assez étanche pour bien faire en infériorité numérique contre l’équipe de Connor McDavid, ça me donne l’impression d’avoir mis la main à la pâte. »
C’est en 2022 qu’il a reçu l’appel de l’entraîneur en chef Paul Maurice. Un appel qui l’a fortement surpris, puisque les deux hommes ne se connaissaient pas.
« Ma première question pour lui a été : comment as-tu fait pour me retrouver ? Je suis dans le fond du bois dans les Cantons-de-l’Est ! Il m’a dit que mon nom était revenu à la surface.
Je l’ai rencontré à Winnipeg. Quand je suis reparti, il m’a don- né l’emploi. Ce qui m’est arrivé, je l’ai demandé, je l’espérais, comme tout le monde, j’ai fait mes prières le soir. J’ai été exaucé. »
Il dit avoir beaucoup appris de Paul Maurice ces dernières années. Celui-ci a soulevé la Coupe cet été après une attente de trois décennies. « Paul Maurice travaille extrêmement fort. Il n’avait pas 30 ans quand il a commencé à Hartford. Tout est calculé avec lui. Il a une structure incroyable. J’ai appris beaucoup de la façon dont il travaille, mais aussi de la façon dont il communique avec les joueurs, non seulement indivi- duellement, mais collectivement. »
La dernière présence de la coupe Stanley en Estrie remonte à 2019. David Perron était alors de passage au Palais des sports Léopold-Drolet.