Petite enfance – Le rôle de l’adulte dans la gestion de crise des enfants

03 avril 2023

Dernièrement, l’équipe du CPE Magimo a eu la chance de rencontrer un homme avec un très grand bagage d’expérience et de connaissances pour venir donner une conférence sur l’intervention positive et la gestion de crise. Je crois que tout adulte qui gravite avec des enfants aura à un certain moment une remise en question sur les crises de colère des enfants. Aujourd’hui, j’avais donc le goût de vous partager un peu le rôle de l’adulte dans un contexte de crise que nous a expliqué Richard Robillard, psychopédagogue.

5 lois du cerveau de l'enfantComme on le sait, les enfants n’ont pas la même maturité cérébrale et affective que les adultes. Le cerveau émotionnel nous fait ressentir toutes les émotions. Il est tempéré par le cerveau supérieur (néocortex) afin que les émotions ne soient pas trop envahissantes. En bas de 5 ans, c’est le cerveau archaïque et émotionnel qui prend toute la place. Le cerveau supérieur est immature. C’est par les expériences au quotidien, et ce jusqu’à l’âge adulte que le cerveau supérieur prend une certaine maturité. C’est entre autres pour cette raison qu’il peut y avoir beaucoup de gestion de crise au niveau préscolaire.

Chaque émotion est vécue comme une véritable tempête. Lorsqu’il vit une frustration ou une colère, le jeune l’a vit intensément. Lorsqu’il vit de la peur, il angoisse. Lorsqu’il a de la peine, il vit un véritable chagrin… C’est par les expériences qu’il vit au quotidien qu’il pourra construire son cerveau supérieur et afin d’arriver à se réguler. Comme adulte, il est difficile de savoir comment gérer les crises.  

Maintenant la grande question qui se pose… Oui, mais COMMENT ? 

Premièrement, il faut savoir que l’expression des émotions désagréables permet à l’enfant de s’apaiser, de réguler le cerveau émotionnel ainsi que le stress. Lorsque l’enfant vit du stress, il devient malheureusement indisponible à toute forme d’apprentissage. En apaisant l’enfant, celui-ci parvient à réguler une partie du stress et redevient ainsi disponible. Apaiser les émotions de l’enfant ne signifie pas qu’il ne doit pas vivre de crise et qu’on doit dire oui à toutes ses demandes. Il faut accompagner l’enfant dans ses émotions, tout en adoptant une attitude rassurante pour celui-ci. En aidant l’enfant à faire face à ses émotions et ses réactions, l’adulte permet alors au cerveau de maturer. 

  • Adopter une attitude empathique (comprendre ses émotions et les émotions des autres autour de nous).
  • Aider l’enfant à exprimer ses émotions. Décrire les émotions sans les juger.
  • Maintenez le « non » avec tact
  • Apaiser l’enfant en utilisant une attitude douce, en vous mettant à sa hauteur, en utilisant un ton de voix calme et un regard compréhensif.

Sachez que même si les interventions ne semblent pas efficaces, elles seront bénéfiques pour l’enfant en grandissant et que les résultats viendront à mesure que le cerveau supérieur maturera.

 

Nancy Richard
Agente de soutien pédagogique
CPE Magimo