Horticulture – Protection hivernale

28 octobre 2018

Disons les choses promptement, en matière de protections hivernales, idéalement ce serait de ne rien faire. Et c’est possible, il s’agit, lors de la conception de notre jardin, de choisir des arbustes et des vivaces qui correspondent à notre zone climatique.

En fait, tout tourne autour de cette fameuse zone, respectez-la et elle ne vous causera pas de soucis.

Toutefois, au cours d’une visite chez votre pépiniériste, vous vous arrêtez subitement devant une magnifique fleur ou un feuillage exotique ou pire encore, les deux à la fois. Vous tombez sous le charme et votre déception n’en est que plus grande lorsque vous lisez sur l’étiquette : zone 5 b. La vie est trop injuste.

Si, comme moi, vous décidez d’accepter le défi que vous lance dame Nature, il faudra donc prendre certaines précautions.

Commencez par choisir l’emplacement idéal, lorsque c’est possible ; un endroit à l’abri des vents dominants surtout venant de l’ouest et s’assurer d’une bonne accumulation de neige.

Avec un peu de chance, ça peut être suffisant, mais même le meilleur des jardiniers ne peut cultiver la chance. Si votre arbuste est greffé, il a alors une sorte de renflement à sa base, il faut alors veiller à ce que cette greffe soit sous terre au moment de la plantation, si ce n’est pas le cas, ajouter un monticule de terre, de paillis ou au moins de feuilles mortes. Mais malgré ces précautions, je vous suggère l’utilisation des populaires cônes en styromousse dont vous avez pris soin d’alourdir d’une brique ou d’une pierre afin d’éviter que le vent décide de protéger les plantes de votre voisin.

N’oubliez pas que tout ça n’est pas très naturel et que votre plante peut sans difficulté supporter des températures frôlant les -15 degrés, ainsi protéger vos végétaux le plus tard possible, fin novembre – début décembre et libérez-les le plus tôt possible. Il m’arrive même de pelleter la neige autour des plantes pour enlever leur protection. Si on les laisse sous les cônes sur une trop longue période, en plus de priver les plantes de lumière, on favorise la prolifération de champignons néfastes pour vos protégées.

Pour les arbustes un peu plus grands, on utilisera une toile de protection pour emmitoufler notre fragile acquisition. Pour deux de mes arbustes particulièrement sensibles, j’ajoute par-dessus la toile de la laine minérale et une autre toile recouvre le tout de façon à empêcher l’eau de s’infiltrer, de mouiller la laine qui ainsi deviendrait de la glace ; ce qui n’est pas une bonne idée. C’est un peu plus long… pour aventurier principalement.

Mais le printemps venu, quelle joie, quelle fierté et surtout quelle satisfaction de voir s’animer à nouveau toutes ces formes et ces couleurs qui ont survécu grâce à nos bons soins. Défi relevé !