Carnet de voyage – Nice, la séductrice… (Partie 1)

Ce mois-ci, j’aimerais vous amener dans une ville de soleil, mais aussi d’histoire et qui saura vous séduire : Nice. C’est la 2e ville touristique de France avec ses 4 millions de visiteurs par année.

Dès la sortie de l’aéroport, tous nos sens sont interpellés ; le soleil est éblouissant et la chaleur enveloppante. Des odeurs de plantes et de fleurs viennent titiller nos narines et la vue est émerveillée par toute la blancheur des immeubles qui défilent sous nos yeux le temps du trajet de l’aéroport au centre-ville.

Notre hôtel est situé près de l’énorme Place Garibaldi, au nord de la vieille ville. Après notre installation, nous voilà prêts à partir. 

Notre première destination est ce qui fait la réputation de Nice : la promenade des Anglais. Un des plus beaux fronts de mer au monde ! Qui épouse parfaitement la courbe harmonieuse de la baie des Anges.

Il faut savoir que jusqu’au début du XIXe siècle, Nice était une vieille bourgade italienne du royaume de Piémont-Sardaigne. Son destin change quand l’aristocratie anglaise, avide de lieux de villégiatures tempérés pour passer l’hiver, jette sur elle son dévolu. Une ville nouvelle se développe alors pour devenir une véritable « capitale d’hiver » pour riches venant de toute l’Europe. Ce sont d’abord des Anglais puis des Russes et des ressortissants des empires allemands et austro-hongrois. 

La promenade des Anglais était donc un ancien sentier terreux et pierreux que la communauté britannique hivernante a financé pour en faire une belle promenade à l’anglaise ; elle est élargie de onze mètres pour y créer une allée à double rangée d’arbres exotiques ; de palmiers et d’orangers.

Avec le rattachement de Nice à la France en 1860, le train démultiplie les accès et le nombre de ces riches résidents à la recherche de distractions et d’un air bénéfique pour la santé, à une époque où la tuberculose fait encore des ravages. Bientôt, des visiteurs de toute l’Europe et même des Amériques y séjournent. 

Pour eux sont bâtis de grands hôtels tels que l’hôtel West End, appelé à l’origine Hôtel de Rome, construit en 1842 par des aristocrates anglais. Agrandi et embelli par la suite, c’est le plus ancien des grands hôtels de la promenade des Anglais. À proximité, se trouve depuis 1878 l’hôtel Westminster et sa façade rose pâle.

Non loin de là, Le Negresco fut édifié en 1912. 

Plus loin, le Palais de la Méditerranée, construit en 1927-28. Sa façade est décorée de figures féminines et de chevaux marins. Il abritait un casino et un théâtre et fut inauguré en 1929. Aujourd’hui, il comporte un hôtel de luxe, un casino et une salle de spectacle. Nous avons eu le plaisir de visiter tous ses hôtels élégants, même si le nôtre était bien plus modeste. 

De l’autre côté de ces établissements mythiques, s’étendent les plages de galets, en majorité publique, ce qui nous permet à tous de passer une après-midi à lézarder au soleil devant une mer turquoise. On peut également s’asseoir face à la mer sur les bancs peints en bleu qui y sont installés et regarder passer les promeneurs. 

La douceur de vivre à la française !