APLB – Les bandes riveraines, une protection pour nos lacs

28 septembre 2021

Les rives ont un impact direct sur la qualité de l’eau du lac. Si bien végétalisées, elles retiennent les eaux de ruissellement et tous les nutriments qu’elles contiennent, diminuant ainsi leur apport en matières en suspension et en phosphore, ce qui est bénéfique pour empêcher la prolifération des algues, des plantes aquatiques et des cyanobactéries. Elles contribuent à maintenir une eau de bonne qualité. De plus, des rives bien aménagées diminuent le réchauffement de l’eau et favorisent ainsi la faune autant que la flore.

Depuis plus d’une vingtaine d’années, les lacs se détériorant rapidement, les municipalités ont peu à peu adopté des règlements obligeant chaque propriété riveraine à aménager une bande riveraine de cinq à dix mètres (dix mètres ici à Saint-Denis-de-Brompton) et ménager un espace d’accès au lac de cinq mètres de large, de préférence en diagonal avec la rive.

POURQUOI ?
• D’abord pour ralentir l’eau de ruissellement qui se rend au lac, mais surtout, pour faire filtrer naturellement cette eau par les végétaux de la bande riveraine. Ils captent l’eau et retiennent les sédiments et les éléments nutritifs dont ils ont besoin.
• Également pour servir de bande tampon lors de crues et permettre une plus grande résistance à l’érosion des rives. Une rive qui s’érode déverse dans l’eau des sédiments, du phosphore et mille autres sédiments qui favorisent la croissance des plantes aquatiques.
• Finalement pour créer de l’ombre et ainsi rafraîchir l’eau du lac qui ne cesse de se réchauffer sous l’effet des changements climatiques. Ces dernières années, les changements climatiques nous ont apporté des pluies diluviennes qui dénudent les sols et acheminent tous ces sédiments vers les lacs ou des chaleurs torrides qui réchauffent l’eau, favorisent son évaporation et abaissent le niveau des eaux. Le phosphore ainsi plus concentré donne lieu à l’éclosion de cyanobactéries ou algues
bleu-vert.

COMMENT ?
Il existe deux méthodes pour naturaliser les rives.
1. Laisser faire la nature, ne pas tondre de gazon et évidemment ne pas utiliser d’engrais. C’est lent, mais la nature finit par faire le travail.
2. Naturaliser la rive par des plantations. Sur le bord de l’eau, favoriser la plantation d’arbustes dont le système racinaire contrera l’érosion. Le myrique baumier ou le genévrier ont ce pouvoir. Si la rive est enrochée, laisser courir des vignes pour rafraîchir l’eau ou encore planter entre les roches dans des sacs de jute pour bien contenir la terre et éviter sa dispersion par les vagues. L’aménagement
des mètres suivants dépend de vos goûts : certains optent pour une seule variété de plantes pour créer une aire homogène, d’autres préfèrent y aller de plusieurs espèces pour un paysage plus varié.

UNE HEUREUSE INITIATIVE
Comme par les années passées, les associations des lacs de Saint-Denis-de-Brompton ont mené une campagne de naturalisation des rives en collaboration avec la municipalité. Vendredi 20 août dernier, la pépinière Aiglon Indigo a livré
près d’un millier de plantes indigènes pour la végétalisation des rives et des terrains autour des lacs de Saint-Denis-de- Brompton.

SUGGESTIONS DE PLANTES INDIGÈNES
À PLANTER SUR VOTRE RIVE
• Pour de l’ombre, un chêne rouge
• Pour cuisiner, un gadellier doré (groseillier à grappes)
• Pour les oiseaux, une viorne trilobée
• Pour les papillons, une asclépiade incarnate
• Pour prévenir l’érosion des rives, un myrique baumier, un genévrier commun
• Pour les couleurs, les parfums, un rosier rugueux, un lilas tardif
• Pour leurs fleurs si jolies, une hémérocalle Stella de Oro, une rudbeckie hérissée ou un lis du Canada

 

Végétaliser les rives, une action bénéfique pour nos lacs !