AFEAS – Les proches aidants

06 février 2021

Les proches aidants…..

 

Or, selon des études, le statut de proche aidant peut avoir des conséquences fâcheuses sur la santé psychologique et mentale. 

Raison principale : l’oubli de soi, qui mène à l’épuisement, au déni ou à l’aggravation de notre propre état de santé.  Pour s’en sortir, mieux vaut apprendre à écouter nos besoins et s’occuper de nous à travers nos tâches de proche aidant. (Texte de la revue le Bel Âge) 

La situation du proche aidant est un sujet sensible, un dossier sur lequel l’Afeas continu de poursuivre jusqu’au niveau gouvernemental sous forme de recommandations. Que les proches aidants reçoivent toute l’aide nécessaire afin de poursuivre leur travail.

Dans son désir d’aide, l’Afeas mentionne qu’il existe des ressources dans la région, voici un témoignage d’une proche aidante et membre de l’Afeas, Mme Monique Chaput.

Proche aidante à temps plein!

J’ai dû cesser de travailler à l’extérieur en 2012 pour prendre soin de Jean-Louis, mon mari, dont la mémoire et les perceptions devenaient de plus en plus «bizarres». 

Depuis, un lent déclin de sa mémoire et diverses difficultés de santé dont un anévrisme de l’aorte, ont exigé de plus en plus de temps et d’énergie de ma part.

Le 9 janvier dernier, une chute en pleine nuit a entraîné commotion cérébrale, longue «couture» sur la tête, fracture du bras, multiples contusions, hallucinations, délirium, etc. Pour l’instant, il est devenu grabataire, complètement dépendant de l’aide d’autrui. 

Me voici donc plus que jamais «proche aidante».

Chose surprenante, je ne donnerais ma place pour rien au monde !!!

Ce long parcours d’aide est tellement riche de bonheurs quotidiens et d’enseignements…

Grâce à Jean-Louis j’ai appris à être totalement avec lui dans l’instant présent, sans hier ni demain.

J’ai appris à prendre soin de moi pour bien prendre soin de lui.

J’ai appris à profiter pleinement du plaisir de fredonner une vieille chanson en alternant les phrases avec lui.

J’ai appris à apprécier tout ce qui nous reste sans regretter ce qui n’est plus possible. 

J’apprends à me délecter d’un bref sourire ou d’un simple merci, si rares de la part de quelqu’un qui a mal.

J’apprends à demander l’aide du CLSC et à déborder de gratitude pour tous les gestes d’appui de chaque auxiliaire, ergo, physio, travailleuse sociale, infirmière, etc.

J’apprends à demander de l’aide à notre famille et à nos amis et à m’émerveiller du temps donné et des trésors de bonté dont on nous gratifie.

J’apprends à être vrai et à m’appuyer sur la force et le courage au fond de moi tout en acceptant la réalité des moments de fatigue et d’inquiétude.

J’apprends que l’amour et la lumière sont juste là, disponibles, inépuisables, prêts à nous envelopper autant que je le souhaite et le permet.

Bref, être proche aidante m’a rapprochée de moi et des autres. Merci la Vie!

Monique Chaput

Proche aidante et membre de l’Afeas