Entreprise d’ici! – De la lance à la résiliance

De la lance à la résilience

Motivée par l’observation des difficultés vécues par les pompiers dans le cadre de leurs fonctions, Isabelle Loignon a choisi de développer une entreprise de formation dans la gestion et la prévention du stress et des troubles liés au stress post traumatiques : Formation Loignon.

Depuis 2006, Mme Loignon a côtoyé les grandeurs et les misères du métier de pompier et a assisté, tout comme ses collègues, à des scènes dramatiques susceptibles d’être chargées d’émotions perturbantes. À son arrivée à St-Denis-de-Brompton, en 2012, elle se joint au Service incendie et occupe un poste de « premier répondant » (PR).

Dès 2008, une formation à l’institut de protection contre les incendies du Québec (IPIQ) allume sa corde sensible et un cours sur la prévention des blessures psychotraumatiques déclenche sa démarche d’entreprise. Des études en psychologie à l’université de Sherbrooke et en travail social et des séminaires de perfectionnement finissent de peaufiner ses outils pour, enfin, mettre sur pied son entreprise à l’automne 2016. Une première formation est offerte sous le titre de « Gestion des risques psychotraumatiques ».

L’objectif du cours de 6 heures est de faire comprendre que les réactions physiques et émotionnelles face à un grand stress lors de situations dramatiques, dans le cadre du travail des pompiers, sont normales. Le but est de reconnaitre les signes et symptômes d’une blessure psychique, d’offrir des techniques de réduction de stress à pratiquer pendant et après les situations traumatisantes et d’intégrer au quotidien des pratiques qui favorisent la résilience. L’apprentissage inclus des histoires de cas et des exemples qui permettent de comprendre les mécanismes qui induisent un choc post-traumatique. Grace aux connaissances acquises, les pompiers adoptent des comportements adaptés et sains en contexte d’intervention. Comme dans l’histoire Le chêne et le roseau de Lafontaine, ils se relèvent plutôt que de se rompre.

Formation Loignon s’est adressé d’abord aux associations de service incendie en contactant les directeurs et en participant aux réunions de leurs associations. C’est le bouche à oreille qui a donné les meilleurs résultats. Des formations dans les casernes en Montérégie, en Estrie et à Sherbrooke ont publicisé l’offre. Dès les débuts, elle a été approchée pour donner de la formation à la clientèle professionnelle de la Commission scolaire de Sherbrooke en Estrie.

Sa plus grande satisfaction est de constater les effets bénéfiques des cours sur les pompiers. C’est dans le contact direct avec eux et dans leur ouverture à remettre en question leur façon de pensée que son travail lui apporte la plus grande satisfaction et un sentiment de réalisation.

Isabelle envisage pour l’avenir d’offrir sa formation à d’autres corps de métier tel que les ambulanciers, les infirmières et voir même les camionneurs, bref à tous ceux qui sont susceptibles d’être confrontés de près ou de loin aux blessures de stress post-traumatiques.