Mot des élus – Jean-Sébastien Béliveau, conseiller municipal, District 5 (Rural nord)

Outre le maire, la présente chronique offre l’opportunité aux élus de s’adresser aux citoyens.

Ce mois-ci, c’est le conseiller Jean-Sébastien Béliveau qui prend la parole. Il est porteur des dossiers de Sécurité civile et Service incendie, celui de l’Organisation municipale de sécurité civile (OMSC), de Santé et sécurité au travail, ainsi que celui des Bâtiments municipaux.

« Chères Saint-Denisiennes, chers Saint-Denisiens,

Jean-Sébastien Béliveau
Conseiller municipal, District 5 (Rural nord)

À titre de conseiller municipal porteur des dossiers de Sécurité civile et du Service incendie, je suis particulièrement interpellé par vos inquiétudes face à l’entente de principe conclue avec la Ville de Sherbrooke pour la desserte complète du territoire. Sachez que la décision prise par notre conseil municipal ne l’a pas été de gaieté de cœur. Au cours des années, nous avons beaucoup investi dans notre département incendie afin de conserver notre personnel pompier. On croyait tous en notre brigade et en l’excellence de son service. Mais il faut se rendre à l’évidence : on n’a plus la capacité de payer suffisante pour rendre les services de qualité, à la hauteur de nos attentes.

Devant les investissements considérables et la hausse marquée des coûts de toutes sortes, il nous fallait procéder à des choix responsables en tant qu’élus. Après de nombreuses heures de travail, de discussions et d’analyses, c’est à l’unanimité que nous avons objectivement fait un choix déchirant : celui qui ressortait de cinq scénarios était la desserte complète de notre territoire par le service incendie de la Ville de Sherbrooke.

On n’avait pas le choix d’agir pour nous assurer d’offrir, sur le long terme, une couverture adéquate et répondant aux exigences de la Loi et des orientations du Ministère. Depuis plusieurs mois, nous savions qu’il serait très difficile de combler toutes nos plages de garde internes et externe cet été, du fait que bon nombre de nos pompiers travaillent dans plus d’un service incendie. Il faut reconnaître que nous n’avons pas les mêmes moyens que les villes avec qui nous partageons nos effectifs. Difficile d’offrir des conditions salariales compétitives, quand notre budget tout entier (7,6 M $) équivaut à peu près au tiers du budget incendie (22 M $) de la ville voisine.

Les économies attendues suivant la signature de l’entente avec Sherbrooke varient entre 17 M $ et 36 M $, selon les scénarios étudiés. Ces calculs ont été faits en fonction des coûts sans subvention. On peut évidemment présumer pouvoir obtenir certaines subventions, mais ce n’est jamais garanti. Il reste toutefois que le bond vertigineux des coûts des matériaux, de l’essence et de presque tout article depuis la dernière année, nous oblige à revoir l’ensemble de nos dépenses, et nos budgets demeurent limités.

Je suis fier de tout ce que l’accord avec Sherbrooke nous apportera d’améliorations, dont la garantie d’atteindre une force de frappe convenable en tout temps et le maintien de notre cote d’assurance incendie.

Je me réjouis également du travail de notre nouveau comité PR dédié à l’optimisation de l’offre de nos soins préhospitaliers. Nous sommes choyés d’avoir parmi les membres des gens ultra-qualifiés, dont l’urgentologue Jasmin Bouchard et le formateur PR Jean-François Longchamps, qui a été paramédic pendant plus de 15 ans. Ils qui connaissent très bien les enjeux. Notre comité suscite beaucoup d’intérêt positif et, déjà, les municipalités de Racine et Saint-François-Xavier-de-Brompton ont décidé d’y siéger.

Ce groupe de travail évalue différents scénarios qui permettra de bonifier la future garde de premiers répondants sur notre territoire, tout en misant sur la formation de secourisme auprès de nos citoyens. Comme en témoignent Dr Bouchard et M. Longchamps, ce sont nos proches qui font une différence lors d’une urgence, en sachant quoi faire en attendant les secours.

En terminant, je veux absolument souligner le dévouement et le professionnalisme de nos pompiers et premiers répondants à qui nous avons partagé que le choix unanime du conseil municipal d’optimiser notre service incendie n’a rien à voir avec la qualité de leur service ou leur dévouement pour la communauté. »

Jean-Sébastien Béliveau

Conseiller municipal, District 5 (Rural nord)