Afeas – L’Aféas a 50 ans…le saviez-vous?

31 mai 2017

Lors de la rencontre qui a eu lieu le 18 avril dernier, Jeannine Loubier et moi présentions les 50 ans d’histoire de l’Aféas. Les femmes présentes étaient attentives et étonnées de tous les progrès réalisés…mais ça ne doit pas s’arrêter là…non! Ça doit continuer, car il reste beaucoup à faire.

D’abord, qu’est-ce que ce regroupement?

C’est une association féminine d’éducation et d’action sociale qui compte actuellement plus de 7,000 femmes. Au début la pratique de l’artisanat était au cœur de ce mouvement, mais rapidement les objectifs d’éducation et d’action sociale ont pris rapidement le dessus.

C’est 50 ans d’histoire et d’actions par et pour les filles, femmes et aînées dont voici quelques exemples de grands dossiers où elles se sont impliquées :

La pauvreté féminine :

  • Les femmes sont reconnues comme collaboratrices, elles sont considérées comme employées et leur salaire peut être comptabilisé comme dépense d’entreprise.
  • Demande faite à Statistique Canada pour évaluer le travail invisible ce qui fut fait de 1996 à 2001 (pas sous le règne Harper), cela représentait plus de 30% du PIB.
  • La Marche du pain et des roses pour dénoncer la pauvreté des femmes et réclamer l’équité salariale, des logements sociaux, l’aide pour les victimes de violences conjugales et familiales et le gel des frais de scolarité.

Éducation et santé :

  • Les femmes sont maintenant plus nombreuses que les hommes à poursuivre des études postsecondaires et universitaires. L’Aféas se pose la question : « Quand verrons-nous les femmes être majoritaires dans les conseils d’administration ou en politique? »
  • L’Aféas associée à Bell Canada organise un concours « Chapeau les filles! » afin de les diriger vers les métiers plus payants, non traditionnels.

Maternité :

  • Droit de l’enfant illégitime aux mêmes droits qu’un enfant né à l’intérieur du mariage.
  • L’accessibilité à l’avortement et couvert par l’assurance-maladie.
  • Congé de maternité de 52 semaines : un progrès pour la travailleuse. Le père peut également bénéficier du congé et le partager avec la mère.
  • Garderie : Mme Pauline Marois alors ministre de l’Éducation appuyée par l’Aféas, a créé les CPE, garderies à 5$ (maintenant 7.50$).
  • Sages-femmes, pratique intégrée au réseau hospitalier.
  • Techniques de reproduction, l’Aféas en réflexion se pose la question suivante: est-ce que la femme, l’enfant et les couples sont protégés ?

Travail :

  • L’équité salariale qui vient améliorer les conditions de la femme au travail et hausser leur salaire. Saviez-vous qu’un gardien de zoo était mieux payé qu’une gardienne d’enfants?

Les lois du mariage :

  • Formation donnée par l’Aféas « Vivre en union libre sans s’appauvrir ».
  • Divorce et partage du patrimoine familial, pour les couples mariés ça permet un partage égal des biens composant le patrimoine familial. Un service gratuit de médiation familiale est en vigueur depuis 1997.
  • Depuis 1981, l’égalité des conjoints est reconnue, les femmes gardent leur nom et peuvent le transmettre à leurs enfants.

Violences faites aux femmes :

  • En 2010 l’Aféas réclamait le maintien du registre canadien des armes à feu qui fut aboli par le fédéral, mais adopté récemment par le projet de loi 64 au Québec.
  • Violences faites aux femmes, l’Aféas encourage la mise sur pied de ressources pour inciter les victimes à porter plainte.
  • Demande d’une commission d’enquête nationale sur les meurtres et disparitions de plusieurs centaines de femmes autochtones.

Sexualité dénaturée :

  • Loi réclamée par l’Aféas pour encadrer la prostitution en criminalisant les proxénètes et les clients plutôt que les personnes qui se livrent à la prostitution.
  • Demande de protéger les mineurs de la pollution visuelle (revues, films, boutiques érotiques, bars pornos toujours avilissants pour la femme).
  • L’Aféas s’est prononcée en faveur des cours de sexualité à l’école dès le primaire.

Ouf! Elle est active l’Aféas. Nos réalisations en tant que femme, nous devons en être fières, elles ont permis de changer les rapports qui créent les inégalités entre les hommes et les femmes, mais rien n’est acquis pour de bon et il faut rester vigilantes, car les préjudices et préjugés ont la « couenne » dure, c’est à nous de faire une différence.